A chaque écoute de Nu Pholk Sound de Tim Love Lee, je me retrouve dans un loft bruxellois, au petit matin, un moment magique avec nos amis les plus chers.
Nous avons découvert le fabuleux Confessions of a Selector de Tim Love Lee lors de notre visite hebdomadaire à l’excellente boutique Rough Trade de Bastille, aujourd’hui disparue.
Confession of a Selector est sorti sur le label de Tim Love Lee, Tummy Touch. Il est considéré par le Magazine Fact comme le 36ème meilleur disque de Trip Hop de tous les temps
Si l’album est truffé de petite perles cinématiques empreintes d’humour, j’ai tout de suite été attrapé par le morceau Nu Pholk Sound. Il m’évoque une balade, une ascension qui se termine par les cris d’une joie intense d’être arrivé au bout du périple.
Lorsque nous avons connu nos amis belges, je pourrais dire qu’une abîme se tenait entre nous concernant la musique. Mais, de temps en temps, se présentait un morceau qui faisait (presque) l’unanimité. Nous savourions ces moments d’unanimité musicale
Nu Pholk Sound fut un de ces morceaux mémorables.
Ce morceau comporte trois moments qui me font voyager loin, très loin :
Le premier moment m’emporte à partir de 02:36. Il m’apporte une grande légèreté ainsi qu’un entrain pour entreprendre une longue et difficile montée.
Le second moment commence à 3:44. C’est l’arrivée au sommet, les derniers pas qui débouchent sur un sommet avec avec une vue à couper le souffle, au Tibet, au Pérou, dans les Alpes ?
Le troisième moment arrive à 05:10. C’est la fin de voyage qui déclenche des cris de soulagement et d’allégresse. Cela peut paraître un peu mystique, mais cela ne l’est pas. C’est une sensation très physique.
Cela fait presque trente ans que je l’écoute et la magie est toujours intacte.
Et pour vous ?
Je ne savais absolument pas de quoi parle cette chanson et cela me permettait, justement, d’imaginer tout un monde et une histoire qui n’ont rien à voir.
En faisant des recherche (merci Jason), nous apprenons que Tim Love Lee a samplé une chanson de Colonel Abrams I’m not gonna let you. Les paroles semblent comporter tout le machisme et la misogynie de l’époque.
Un petit exemple :
Une véritable relation d’honnêteté, c’est ce que tu ne m’as jamais montré.
Une femme décente ne reste pas dans la rue à manquer de respect à son homme, le laissant triste et solitaire
